Le soleil se couche sur les sous-marins |
Karachi, Paris, Luxembourg : l’affaire Karachi des sous-marins français se conclue sans faire de vagues.
La presse internationale me semble en plongée profonde. Alors que l’affaire Karachi atteint son point d’ébullition, elle ne dit mot. Pourtant, l’étau s’est fermé sur le cercle des initiateurs et initiés de ce monument de corruption. Cette semaine, six acteurs dont un ancien ministre ont été condamnés à des peines de prison. Et l’affaire reste à suivre comme un long feuilleton en dernière saison.
On aura vu un trafic, pardon, une vente d’armes : des sous-marins
construits en France. Des politiciens maîtres des mots et leur consiglieri recevoir
et payer des pots de vin pour financer leurs intrigues. Ajoutons des services
secrets, beaucoup de blanchiment d’argent, de la fraude, un attentat tuant 11
ingénieurs français à Karachi, le financement occulte des campagnes politiques
et des plats qui se mangent froid. Je regarderai le film qui sera peut-être financé
par l’office luxembourgeois pour la production cinématographique ? Ou par
les deux sociétés créées à Luxembourg par les conspirateurs, Heine et Eurolux,
moteurs de la machine à laver.
Très visible et avec le recul, presque amusante est cette composante luxembourgeoise dans l’affaire Karachi. La place financière était un outil du crime, et on revisite 25 années d’itérations autour du secret bancaire luxembourgeois. Le business plan luxembourgeois était génialement simple : nous recréons le secret suisse à Luxembourg. L’image de marque sera le secret bancaire absolu. Vous venez cacher votre argent chez nous. On ne dira rien. Et, bien-sûr, vous n’allez jamais faire pression sur nous pour éliminer ce secret.
Surprise ! En 2010 la justice luxembourgeoise a donné suite à une
commission rogatoire française. Le rapport de la Police luxembourgeoise dévoile
l’existence de deux entités utilisées pour divertir des fonds, pour les
blanchir et redistribuer. C’est sans doute une importante pièce à conviction.
Adieu le secret bancaire et bon débarras. recul, presque amusante est cette composante
luxembourgeoise dans l’affaire Karachi. La place financière était un outil du
crime, et on revisite 25 années d’itérations autour du secret bancaire
luxembourgeois. Le business plan luxembourgeois était génialement simple :
nous recréons le secret suisse à Luxembourg. L’image de marque sera le secret
bancaire absolu. Vous venez cacher votre argent chez nous. On ne dira rien. Et,
bien-sûr, vous n’allez jamais faire pression sur nous pour éliminer ce secret.
C’était beau de voir la coopération franco-luxembourgeoise dans la lutte
contre le crime financier. Au fait les deux systèmes judiciaires opèrent aussi
à la même vitesse.